"La Communauté de Madrid a facilité le changement d’usage tertiaire et de bureaux en location abordable, ce qui permettra d’ajouter 55 000 logements sur le marché", a assuré Ángela Baldellou, directrice générale du Collège Officiel des Architectes de Madrid (COAM), lors de la rencontre ‘Réflexions face aux préoccupations des Espagnols concernant le logement’, organisé par Europa Press et Grupo Mutua Propietarios.
À ce sujet, la représentante des architectes madrilènes a également souligné que la capitale espagnole est la "ville qui va le plus croître de toute l’Europe". 🇪🇺 "Nous attendons plus d’un million de personnes d’ici 2039 et nous avons prévu 280 000 logements sur cette période. De plus, nous traînons un tel déficit que nous ne pourrons pas faire face à la demande". 📈
Le directeur de la Chaire UNESCO de Logement de l’Université Rovira i Virgili, Héctor Simón, a évoqué cette crise du logement, estimant que la "situation actuelle est le résultat de politiques erratiques qui ont été appliquées depuis la crise financière". 📉 Manuela Julia Martínez, présidente du Collège des Administrateurs Fonciers de Madrid, partage un avis similaire, soulignant que le "Gouvernement n’a pas de politique de sécurité". 🛡️
Les mesures sur la location "encouragent le marché noir" 🚫
Héctor Simón a abordé le marché locatif, affirmant que, "si vous ne donnez pas de sécurité juridique aux propriétaires et que vous limitez les logements touristiques", la seule chose que vous faites est "d’encourager le marché noir". 🕵️♂️ Simón a cité deux exemples : le contrôle des prix et les restrictions sur les biens immobiliers de vacances.
L’expert a critiqué le contrôle des prix des loyers en Catalogne : "Cela réduit les prix au prix d’une baisse de l’offre", qui a chuté de plus de 20 % depuis son adoption, selon les données de son institution. 📉 Il a également souligné que "la suspension des logements touristiques n’a pas d’impact, du moins relatif, sur le secteur de la location".
César Crespo, sous-directeur général du Negocio Mediado de Grupo Mutua Propietarios, a également donné son avis sur ces mesures sur le marché locatif : "Cela a généré une insécurité et une incertitude qui ont accru la complexité et la volatilité des résultats d’un propriétaire qui met son logement en location. Il faut parfois six mois pour régler une situation (occupation illégale), parfois 16. 🤯 Cela fait reculer beaucoup de gens, tant ceux qui ont déjà un appartement, que ceux qui envisagent d’en construire un".
Manuela Martínez partage un avis similaire, estimant que nous avons un problème de vulnérabilité : "Si la situation économique de votre locataire change, le problème est celui du propriétaire, l’État ne le prend pas en charge". Elle rejette également l’imposition (obliger les propriétaires de logements vides à les mettre en location) concernant les mesures prises en matière de logement. "Il faut mener une politique du logement totalement différente de l’actuelle", a souligné la présidente du Collège des Administrateurs Fonciers de Madrid. 🏘️
"Nous avons un problème d’infrastructures" 🚧
Manuela Martínez a fait référence, comme c’est le cas à Madrid, aux grands projets résidentiels qui se construisent aux alentours. Cependant, Martínez elle-même a souligné que "nous avons un problème d’infrastructures. On s’éloigne de la ville, que ce soit pour le prix ou pour l’offre, mais il faut avoir une voiture pour se déplacer. On fait l’inverse, on construit les logements avant l’environnement, ce n’est pas possible". 🚗
Le représentant de Grupo Mutua Propietarios a partagé le même avis : "Il est nécessaire de créer des logements qui soient accessibles économiquement, mais il est également nécessaire de renforcer le réseau de transport pour que les gens puissent aller vivre à 80 kilomètres". 🚌
Angela Baldellou a revendiqué le terme de la ‘ville du quart d’heure’, un concept urbanistique dans lequel tous les services (éducation, santé, loisirs, etc.) se trouvent à un quart d’heure de chez soi. 🚶♀️ L’architecte assure que ce modèle génère 20 % de bénéfices économiques supplémentaires dans l’environnement, c’est pourquoi elle préconise de "construire les logements bien intégrés dans un environnement". 🌳
Les jeunes ont deux problèmes : les prix et le risque 💰
Crespo a souligné la situation des jeunes. "Ils n’ont pas seulement le problème des prix élevés, mais aussi celui du risque. Les propriétaires optent pour d’autres profils plus établis plutôt que pour un jeune, à cause de ces contrats précaires". 😔
À ce sujet, Héctor Simón, avec des données de l’UNESCO, a assuré que le nombre de jeunes qui possédaient une maison a chuté de 30 % entre 2011 et 2020. 📉