Le PSOE va défendre au Congrès des députés une initiative pour que les régions et villes autonomes introduisent dans leurs réglementations touristiques l’obligation pour les propriétaires de logements touristiques d’obtenir une licence pour leur activité et de la publier sur les plateformes en ligne.
C’est une mesure qui prend la forme d’une proposition non législative qui sera débattue à la Commission de l’Industrie et du Tourisme et qui vise à proposer des mesures pour lutter contre l’activité irrégulière dans les logements touristiques.
Le groupe socialiste explique que les logements touristiques ont augmenté de manière "significative" ces dernières années. Selon les statistiques expérimentales de mesure du nombre de logements touristiques en Espagne et de leur capacité de l’INE, en février 2024, on estimait leur nombre à 351 389, avec un total de 1,75 million de places et une moyenne de 4,9 places par logement. Une augmentation qui a été très significative dans des régions comme l’Andalousie, les Canaries, la Galice ou la Communauté valencienne.
Les socialistes affirment que dans ce marché coexistent des logements qui respectent la réglementation et fiscalement devant l’administration, face à un modèle de logement "clandestin" qui n’a pas de licence. Cela, selon le PSOE, crée des tensions sur le marché du logement, des problèmes de cohabitation entre touristes et résidents et des processus de gentrification dans les centres urbains, en plus d’un comportement de concurrence déloyale évident.
Pour ces raisons, le groupe parlementaire exige une série de mesures pour lutter contre cette activité irrégulière, comme l’obligation d’avoir une licence pour exercer. La formation souhaite que les logements aient un numéro de licence accordé à partir du registre unique des locations de courte durée, qui a démarré au début de cette année. Les logements auraient l’obligation de publier ce numéro d’enregistrement sur les plateformes en ligne.
D’autre part, le PSOE propose également de promouvoir des campagnes de communication d’information de sensibilisation destinées aux touristes internes afin de décourager la location de logements touristiques qui n’ont pas de licence dans les annonces et de se conformer à la réglementation applicable.
De même, le groupe propose de miser, par l’intermédiaire de Turespaña, sur des actions de promotion touristique à l’étranger qui visent à la fois à améliorer la contribution du tourisme international à la durabilité du modèle touristique espagnol, ainsi qu’à la compétitivité du secteur à travers la diversification des destinations et des marchés, ainsi qu’à la diversification motivationnelle et temporelle.
Appliquer la TVA aux appartements touristiques
Une autre des propositions incluses dans l’initiative est de transposer une directive européenne sur l’harmonisation de la TVA. L’objectif est que les États membres puissent taxer les locations de logements de courte durée dans les zones où ce type de logement rend difficile l’accès au logement pour les citoyens ou favorise la saturation touristique du territoire, en impliquant les plateformes numériques qui facilitent ces locations pour qu’elles s’occupent de la répercussion et du paiement de la TVA.
À cela s’ajoute une demande de modification de la loi sur les locations urbaines (LAU) afin de recueillir clairement l’obligation de justifier la circonstance qui motive l’utilisation du contrat de location saisonnière sur un logement, et de distinguer ce type de location de la location de logement habituel, ainsi que de la location touristique de logement, soumise à une norme sectorielle.
Enfin, le PSOE demande instamment au Conseil de l’UE de promouvoir la nécessité que la réglementation européenne permette d’adopter des mesures spéciales dans les zones où le marché immobilier est tendu afin de garantir le droit d’accès au logement.