L’activité des artisans du bâtiment continue de souffrir en ce début d’année 2025.
Le secteur ressent un ralentissement significatif, avec des conséquences potentiellement graves pour l’emploi.
L’activité des artisans du bâtiment a accusé une baisse de 5% au premier trimestre 2025, comparé à l’année précédente. C’est ce que révèle le syndicat des artisans, la Capeb, qui exprime de vives inquiétudes quant aux répercussions sur le marché du travail.
Le coup est rude, et certains métiers sont plus touchés que d’autres.
Crise dans le neuf : la maçonnerie en première ligne
La maçonnerie est particulièrement touchée par la crise du neuf.
Elle enregistre la plus forte baisse d’activité, avec un chute de 6,5%. C’est un signal d’alarme important.
Baisse généralisée dans la construction
- La construction neuve est en recul de 10%.
- L’entretien et la rénovation des bâtiments existants affichent une baisse de 2%.
Même la rénovation énergétique, un secteur pourtant encouragé, n’est pas épargnée.
Rénovation énergétique : un marché en mutation ?
Les travaux de rénovation énergétique réalisés par les artisans connaissent également une diminution de 1,5%.
Le président de la Capeb, Jean-Christophe Repon, s’interroge sur l’organisation du marché. Il craint que les TPE ne soient pas suffisamment favorisées par rapport aux "gros faiseurs" et aux intermédiaires.
Défis et perspectives sombres pour les artisans
La situation est préoccupante. L’activité globale des artisans du bâtiment est en baisse depuis près de deux ans.
Des chiffres qui font froid dans le dos
- Les défaillances d’entreprises ont augmenté de 15% au dernier trimestre 2024.
- Les carnets de commandes sont loin d’être pleins, avec seulement 70 jours de travail en stock en moyenne.
La situation est bien différente d’avant la crise, où les artisans avaient plus de visibilité sur leur activité future.
Les entreprises sont contraintes de prendre des mesures drastiques. Selon le président de la Capeb, beaucoup réduisent leurs effectifs pour faire face au manque de trésorerie. Il lance un appel aux pouvoirs publics, les accusant de "non-assistance à artisan en danger".
L’avenir du secteur artisanal du bâtiment s’annonce incertain.