Le Conseil Général des Collèges d’Administrateurs de Biens d’Espagne (CGCAFE) a présenté une série de mesures pour corriger et dynamiser l’activité de rénovation dans le pays, afin d’augmenter le maigre 0,15% de logements rénovés chaque année par rapport au total. "À ce rythme, il faudrait 600 ans pour rénover le parc immobilier espagnol, alors que l’Europe s’est fixé 2050 comme objectif pour atteindre la neutralité climatique", a déclaré Toni Jaume, président du Collège des Administrateurs de Biens des Baléares, lors d’une conférence de presse. 🗣️
Selon le CGCAFE, les copropriétés ne bénéficient pas des conditions adéquates pour la rénovation énergétique. Par exemple, bien que 42,7 % des 25,7 millions de logements existants en Espagne aient été construits avant 1980 sans aucune norme d’isolation, "il existe actuellement des problèmes de condensation dans de nombreux bâtiments qui ne sont pas traités", a déclaré Peio Mendía, présidente du Collège des Administrateurs de Biens de Navarre. 🏘️
Les administrateurs de biens agréés ont averti que les conditions légales, économiques, techniques et administratives nécessaires pour donner un nouvel élan à la rénovation ne sont pas réunies. C’est pourquoi ils ont proposé 33 mesures, qu’ils présenteront prochainement aux différents ministères et entités entrepreneuriales et sociales. 💡
Pour atteindre l’objectif de la décarbonisation du parc immobilier, ils proposent d’établir l’obligation d’élaborer et d’enregistrer le Carnet d’Information du Logement Existant au format numérique et actualisable avant le 31 décembre 2027, en incluant dans son contenu le certificat énergétique actuel du bâtiment, et en définissant les améliorations à adopter pour atteindre au moins la classe énergétique D du bâtiment. ⚡
Ils estiment également que des changements réglementaires sont nécessaires, comme la prise en compte du caractère obligatoire des améliorations de l’efficacité énergétique dans les immeubles d’habitation soumis au régime de la propriété horizontale (art. 10 de la Loi sur la Propriété Horizontale), c’est-à-dire que la rénovation énergétique ne soit pas soumise au vote. ✅
Le document qui rassemble les différentes mesures souligne la nécessité de "normes claires qui établissent des critères et des délais crédibles et réalisables et qui soient obligatoires". "Ce n’est qu’ainsi que l’on parviendra à briser le plafond qui limite historiquement le développement de la rénovation", peut-on lire. 📈
Parmi les propositions à caractère économique, le CGCAFE demande la création du compte épargne rénovation énergétique, similaire à celui qui existait déjà pour les logements, afin de pouvoir contribuer à un nouveau fonds d’épargne énergétique obligatoire (à créer par la LPH) avec une taxation/déduction spéciale des montants versés sur ce compte, ainsi qu’une suppression des frais bancaires de maintenance. 💰
Pour le président du CGCAFE, Pablo Abascal, les subventions et les campagnes doivent être claires, simples et durables : "En fin de compte, les Fonds Next Generation, destinés, entre autres actions, à la rénovation des bâtiments et des logements, sont connus parce que les banques se sont intéressées à ce créneau de marché", a-t-il déclaré avec fermeté. 🏦
L’incertitude quant à la destination de ces Fonds Next plane sur le parc immobilier : l’Union européenne fixe juin 2026 comme date limite pour que les travaux de rénovation dans les copropriétés bénéficiaires de ces aides soient achevés. À défaut, elles devront restituer la subvention. ⏳
Le CGAFE ne doute pas que, le cas échéant, il demandera au gouvernement de s’entretenir avec l’Europe pour prolonger les délais, "car cela serait dissuasif. Nous avons besoin d’un mécanisme stable", a conclu Abascal. 🤝