Dans le quartier très prisé de Salamanca à Madrid, au numéro 32 de la rue Padilla, se dresse un bâtiment historique conçu en 1948 par le célèbre architecte Luis Gutiérrez Soto. Acquis par la société d’investissement Persepolis auprès de la famille Gamazo pour environ 80 millions d’euros, il va être transformé en un lieu d’habitation de luxe exceptionnel. Le projet consistera en la création de 24 "branded residences", sous l’égide de la marque hôtelière asiatique Banyan Tree.
Déjà en cours de commercialisation par Colliers et Knight Frank, qui annoncent même des réservations actées, le projet proposera cinq appartements d’une chambre, huit de deux chambres, dix de trois chambres et, clou du spectacle, un penthouse de quatre chambres avec piscine privée et deux terrasses. Ce dernier dépassera les 16 millions d’euros, tandis que les autres biens débuteront à 3 millions d’euros. Le prix moyen du mètre carré est estimé à 20 000 euros.
Les appartements seront répartis sur les six étages de l’immeuble, avec quatre logements de luxe par étage. Les surfaces construites varieront de 200 à 650 m2, et la livraison est prévue pour fin 2026.
Outre le penthouse exceptionnel, cinq autres appartements bénéficieront d’une piscine privée. Tous les résidents auront accès à une piscine intérieure, un espace bien-être, un spa avec bain turc, une salle de sport équipée, des salles de réunion, un service de physiothérapie à domicile, une blanchisserie, une conciergerie et une sécurité 24h/24, un parking, et le futur Club Padilla. Ce dernier, aménagé dans l’ancien atelier de Gutiérrez Soto, deviendra un lieu de rencontre privilégié pour les résidents.
Parmi les caractéristiques annoncées, on retrouve des parquets en chêne massif, un chauffage au sol, des fenêtres et volets blancs typiques du style madrilène classique, de hauts plafonds ornés de moulures traditionnelles et un éclairage indirect. Les murs sont finis avec des plinthes encastrées et des profils de séparation en laiton brossé, et les terrasses des appartements dépasseront les 110 m2.
Réhabilitation d’un bâtiment historique
Le bâtiment bénéficie d’une protection intégrale, en partie parce qu’il était la résidence et le lieu de travail de l’architecte. Par conséquent, plusieurs espaces emblématiques seront préservés : la façade, le sol, les escaliers et d’autres éléments de la structure seront conservés dans leur intégralité. De plus, toutes les portes du bâtiment seront recréées pour conserver leur style d’origine.
La rénovation architecturale sera réalisée par le studio Touza, et le design intérieur par le studio Caramba.
Francisco Hernández Álvarez de Lugo, directeur de projet chez Persepolis Investments, souligne que ce projet sera "similaire à un hôtel particulier parisien historique". Il assure que "l’essence, l’histoire et l’exclusivité seront préservées, tout en offrant des services de la plus haute qualité. Ce sera une véritable oasis urbaine."
Carlos Zamora, associé et directeur du département résidentiel de Knight Frank, ajoute : "Ce projet exceptionnel offre aux futurs acquéreurs une expérience unique où convergent l’essence de la tradition et la sophistication des services et des équipements les plus exclusifs."
Javier de Villanueva, directeur exécutif du développement de Banyan Tree en Europe, décrit ce projet comme le "meilleur projet résidentiel de Madrid" et souligne que "c’est ce que nous recherchions pour notre entrée en Europe."
L’avenir des « branded residences »
Selon Colliers, l’Espagne compte actuellement 27 projets actifs de "branded residences", principalement en collaboration avec des marques hôtelières de renom. Ce segment est en forte croissance et l’investissement total lié à ces projets dépasse les 4 milliards d’euros. 85 % des acheteurs sont étrangers, principalement originaires des États-Unis, du Mexique, des Émirats arabes unis et de certains pays européens, ce qui témoigne de l’intérêt international croissant pour ce type d’actifs dans des destinations telles que la Costa del Sol, les Baléares et Madrid.
Victoria García-Carranza, directrice des ventes chez Colliers, affirme que "Madrid est la porte d’investissement de l’Europe, devant Londres ou Paris." Elle assure également que la demande et l’offre de "branded residences" vont "tripler d’ici 2030", les considérant comme un véritable "fleuron" du marché immobilier de luxe.
García-Carranza souligne qu’ils vendent "un bâtiment historique de la capitale" et estime que, grâce aux bonnes conditions actuelles et à l’augmentation de la demande de la part d’acheteurs étrangers, l’intérêt sera garanti.