Plus de six mois après les conséquences dévastatrices de la dana (tempête méditerranéenne), la situation immobilière dans les communes touchées suit la même tendance à la hausse des prix, à la forte demande et à la raréfaction de l’offre de logements que dans le reste de la région de Valence.
La demande pour acheter et louer un logement a augmenté en moyenne de 22% et 27,1% respectivement, tandis que le prix a augmenté de 18,8% dans le premier cas et de 18,1% dans le second. Cette réalité contraste avec une réduction des logements à vendre sur ce marché de 31,3%, et de 38% dans le cas de la location.
Les personnes qui cherchent un logement dans les communes touchées par la dana sont majoritairement originaires de ces mêmes zones et privilégient les immeubles en hauteur avec ascenseur. Ce sont les principales conclusions de l’étude d’ASICVAL (Association des Agences Immobilières de la Communauté Valencienne) sur la situation immobilière dans les zones sinistrées.
"Dans les premiers temps, on pensait que le marché allait s’effondrer dans les zones les plus dévastées par la dana, mais nous avons vite constaté que la demande était forte dans un contexte où de nombreux logements étaient devenus inutilisables, et cette tendance s’est maintenue au fil du temps, avec la tension sur les prix que cela provoque", affirme Nora García Donet, présidente d’ASICVAL.
Offre et demande de logements à vendre dans les zones touchées
Depuis la dana, 54,3% des agences immobilières consultées dans les zones touchées indiquent que l’offre de logements à vendre a diminué en moyenne de 31,3%. En revanche, 16,7% des agences immobilières estiment que l’offre est restée la même et seulement 4,2% pensent que les logements à vendre ont augmenté jusqu’à 10%.
En ce qui concerne le prix de vente, 87,5% des agences s’accordent à dire qu’il a augmenté. La moyenne de cette augmentation se situe à 18,8%. Pour 8,3% des agences immobilières, en revanche, le prix est resté le même et 4,2% signalent qu’il a diminué jusqu’à 10%. Le prix moyen des logements à vendre dans les zones touchées par la dana se situe à 171 428 euros.
La diminution de l’offre de biens immobiliers dans les zones touchées par la dana contraste avec une augmentation de 22% de la demande d’achat de logements dans ces localités, selon 70,8% des agences immobilières. Cependant, 25% des agences pensent que la demande est restée la même et 4,2% qu’elle a diminué.
Concernant l’origine des personnes intéressées par l’achat d’un logement dans les communes touchées par la dana, 58,3% des agences immobilières indiquent qu’il s’agit d’habitants de ces mêmes zones, 18,3% pensent qu’il s’agit de personnes d’autres communes de la province de Valence qui n’ont pas subi de dégâts de la dana, 4,2% qu’elles viennent de Valence capitale et 20,8% affirment qu’elles viennent d’autres endroits.
Nora García souligne que, malgré la situation dramatique vécue, "les gens veulent continuer à vivre dans leurs lieux d’origine parce que c’est là qu’ils ont leurs racines, leur famille et leurs réseaux de soutien".
Offre et demande de logements à louer dans les zones touchées
La dana a également eu un impact sur le marché locatif des communes touchées en réduisant de 38% les logements disponibles à la location, selon 41,8% des agences immobilières. Cependant, pour 54,2% des agences immobilières, l’offre de location est restée la même et pour 4,2% elle a augmenté.
Ce qui ne fait aucun doute, c’est l’augmentation de 18,1% du prix de la location, selon 91,7% des agences immobilières consultées. Le prix moyen de la location dans les communes touchées par la dana se situe à 800 €. Seul 8,3% des agences immobilières indiquent qu’il n’y a pas eu de variations dans le prix des locations depuis la tragédie de la dana.
L’augmentation du prix des logements à louer est allée de pair avec l’augmentation de la demande de ce type de logements. 58,4% des agences immobilières affirment que le nombre de personnes cherchant un logement à louer dans les communes touchées par la dana a augmenté de 27,1% depuis la tragédie, contre 37,5% qui disent que la demande est restée la même et 4,2% qu’elle a diminué. 62,5% des agences immobilières indiquent que les personnes qui cherchent à louer proviennent des mêmes zones touchées, 33,3% qu’elles viennent d’autres communes de la province et 4,2% qu’elles viennent de Valence capitale.
62,5% des agences immobilières signalent que, depuis la dana, ni les acheteurs ni les locataires n’ont montré un plus grand intérêt à savoir si le logement se trouve en zone inondable. En revanche, 37,5% des agences immobilières affirment que l’intérêt pour connaître ce type d’information a augmenté. Les logements les plus demandés sont ceux qui se trouvent dans un immeuble en hauteur avec ascenseur (79,2%), suivis de ceux qui n’ont pas d’ascenseur (29,2%) et des maisons individuelles (25%).
Situation des agences immobilières situées dans les zones touchées
66,6% des agences immobilières situées dans les zones touchées ont subi des dégâts à la suite de l’inondation, tandis que 33,3% n’ont subi aucun dommage. Parmi les agences immobilières qui ont subi des dommages, 80% ont pu les réparer, tandis que 20% n’ont pas pu les réparer entièrement.
Six mois après la dana, 70,8% des agences immobilières consultées ont pu reprendre leur activité, tandis que 4,2% n’ont pu le faire que partiellement et 4,2% n’ont pas pu la reprendre. 20,8% affirment, en revanche, que leur activité ne s’est pas arrêtée à cause de l’inondation.
En ce qui concerne les effectifs, dans 79,2% des cas, ils sont restés les mêmes, 12,5% des agences immobilières ont dû réduire leur personnel et 8,3% ont augmenté leur équipe.
Quant au nombre d’opérations, 58,3% affirment qu’elles sont restées les mêmes, tandis que 37,5% indiquent qu’elles ont diminué et 4,2% qu’elles ont augmenté. 37,5% des agences immobilières prévoient une année 2025 assez ou très positive pour leur activité, 33,3% pensent qu’elle sera bonne et 29,1% qu’elle sera assez ou très négative.