image d'accueil du site représentant a gauche une maison belle et lumineuse et sur le coté droit une maison dévastée et abimée

Espagne : Saisie et nationalisation des logements ?

5
(1)
Espagne : Saisie et nationalisation des logements ?

Sumar a déposé une initiative au Congrès proposant que les logements menacés de saisie rejoignent le parc de logements publics pour être proposés à la location, ainsi que "d’explorer la possibilité" d’exproprier les logements inutilisés des entités bancaires et des fonds d’investissement.

Ce sont deux propositions que le groupe plurinational a incorporées à sa proposition non législative relative au parc de logements publics et qui sera débattue devant la Commission du logement et de l’agenda urbain de la Chambre basse.

Dans cette proposition, Sumar affirme que la crise du logement est devenue l’un des principaux conflits sociaux actuels, principalement en raison du manque de logements abordables et du décalage entre les salaires et les prix du marché immobilier. 😥

La coalition de partis dirigée par Yolanda Díaz souligne que ce scénario s’aggrave si l’on tient compte de l’accaparement de logements par les fonds d’investissement et les sociétés immobilières, ainsi que du faible taux en Espagne de logements destinés à la location sociale. Concrètement, Sumar indique qu’en Espagne, il existe 320 000 logements publics à caractère social et abordable, alors que le chiffre devrait avoisiner les 1,8 million pour se situer dans la moyenne européenne. 🏘️

Avec tout cela, Sumar a lancé une série de propositions visant à faire croître le parc de logements publics. La première d’entre elles consiste à demander au gouvernement d’atteindre 10 % en 2027 et 20 % en 2035 du pourcentage de logements publics sociaux et abordables, y compris les logements publics en location, et de consacrer au moins 2 % du PIB aux politiques publiques de logement jusqu’en 2035, dans le but final de quadrupler le pourcentage actuel. 📈

Erradiquer les expulsions

Dans la foulée, Sumar propose d’"éradiquer les expulsions" en intégrant les logements menacés d’expulsion au parc de logements publics en location, en garantissant que le loyer ne dépasse pas 30 % des revenus du foyer, ou en garantissant un revenu minimum ou un moratoire en cas de vulnérabilité, en fonction des conditions particulières qui devront être dûment justifiées. 📝

À cette fin, le groupe plurinational propose à l’exécutif de doter le poste budgétaire correspondant, qui pourrait être mis en œuvre par le biais de la future entreprise publique de logement.

D’autre part, la "possibilité" d’exproprier les logements inutilisés des banques et des fonds est envisagée, ainsi que les terrains inutilisés et les logements vacants dans les zones rurales, en vue de leur incorporation ultérieure au parc public. 🏦

Dans ce contexte, Sumar propose que le gouvernement présente un projet de loi visant à assurer le respect de la fonction sociale de la propriété, en particulier des terrains urbains et urbanisables à usage résidentiel. Il est également envisagé de mettre en place un programme d’acquisition de logements privés, par l’exercice du droit de préemption et de retrait, par toutes les administrations, afin de les affecter au parc public et d’atteindre ainsi plus rapidement l’objectif fixé au point précédent.

Construire 150 000 logements par an

Une autre des propositions de Sumar est de promouvoir, par l’intermédiaire des entreprises municipales et régionales de logement ou de l’entreprise publique de logement, la construction annuelle de 150 000 logements publics sociaux et abordables, pour laquelle Sumar considère qu’il est "indispensable" que le transfert au SEPES des actifs fonciers et des logements de la Sareb se concrétise le plus rapidement possible. 👷‍♀️

Enfin, Sumar exhorte à s’assurer que les logements du parc public sont gérés, exclusivement et directement, par les administrations publiques, afin de garantir que, dans le présent et dans l’avenir, leur objectif soit leur utilisation comme logement et non l’extraction de revenus.

Néanmoins, le groupe propose que la gestion de ces logements ne puisse être cédée à des entités à but non lucratif que lorsque l’administration compétente atteste de l’impossibilité d’une gestion directe, par le biais de conventions dans lesquelles, entre autres, la qualification des logements est maintenue pendant la durée de la cession de la gestion. 🤝

Avez vous aimé l'article ?

Cliquez sur l'étoile pour voter

moyenne 5 / 5. Nombre de vote 1

Sois la première personne à voter !

Laisser un commentaire

logo facebook